Bonjour Aurélie,

Les écrans aujourd’hui sont partout ! Je te remercie de te prêter aux questions / réponses afin que tout parent comprenne comment voir, comprendre si son enfant est addict et quels conseils peuvent être utiles pour tenter d’éviter cela.

Quand et comment as-tu commencé ton activité ?

Je suis coach de vie pour enfants depuis 2019 après avoir été certifiée par Kids Life Studio®, une organisation leader dans ce domaine. Je suis la première en Suisse à proposer cette approche préventive, ludique et orientée solutions pour les enfants âgés entre 5 et 12 ans. J’ai créé « Seeds of Joy » pour accompagner les enfants et leurs familles dans leurs parcours de vie, les motiver à réaliser tout leur potentiel et les inspirer à devenir la meilleure version d’eux-mêmes.

A côté des programmes de coaching qui durent jusqu’à 7 mois, je propose aussi à chaque saison des stages thématiques en plein air pour les 9-12 ans.

Pourquoi ces stages ? 

Cette idée m’est venue après avoir réalisé l’impact négatif que les écrans pouvaient avoir sur la vie des enfants. Depuis 20 ans, l’obésité infantile ne fait qu’augmenter, les problèmes de sommeil deviennent chroniques et la santé mentale des jeunes dégringole. Ce sont les conséquences directes d’une utilisation excessive de la technologie. Il me tient donc très à cœur d’œuvrer dans la prévention et voilà pourquoi je propose ces bulles nature afin que les pré-adolescents soient conscients de l’importance de l’équilibre dans notre monde hyperconnecté.

Comment devient-on accro aux écrans? 

Bonne question ! Qui ne l’est pas aujourd’hui ? Je crois qu’il y a très peu de gens dans notre société qui peuvent complètement se passer de la technologie aujourd’hui.

La gestion de notre vie se trouve dans notre smartphone. Il est donc très difficile de faire sans. Cependant, il revient aux parents de parler de l’usage des écrans à la maison et de poser des règles tout en montrant l’exemple le plus possible. Le cerveau d’un enfant n’a pas la capacité d’absorber autant d’écran qu’un adulte et pour sa croissance et son bien-être, l’équilibre avec d’autres activités non-numériques est primordiale.

Donc on devient « accro » si les écrans sont utilisés comme une baby-sitter, si les limites ne sont pas connues et explicites, si l’enfant a accès 24h/24 au Wi-Fi, si les parents ne portent pas assez d’attention à leurs enfants. Voilà le contexte qui pourrait entraîner une utilisation excessive chez les enfants.

Quels sont les signes pour son enfant pour lesquels nous devons faire attention en tant que parent?

Lorsque l’enfant ne supporte pas de faire autre chose que de l’écran ou qu’il n’a plus d’intérêt pour autre chose, on est clairement dans une zone à risque. L’autre signe se situe au niveau des tensions dans la famille générées par ce comportement. Si la famille souffre, c’est qu’il y a un déséquilibre. Le mal-être d’une ou de plusieurs personnes est aussi un critère pour demander de l’aide.

Les autres signes qui peuvent alerter les parents sont les suivants : l’enfant s’isole ou a des problèmes avec ses amis, les notes sont en chute libre, il n’arrive plus à se lever le matin, est très fatigué, il prend du poids ou son humeur est négative voir irritable.

Comment faire/ discuter avec son enfant?

Pour prévenir ce genre de situation, la parentalité numérique nous rappelle qu’il y a quatre réflexes à avoir en permanence avec nos enfants :

1.              Poser des limites : ceci peut se faire sous forme de charte familiale. Il est aussi important de rappeler que le cerveau des enfants n’est pas terminé et qu’ils ne sont pas encore capables de se réguler par rapport à leur utilisation. Les parents doivent jouer le rôle de leur cortex pré-frontal pour les aider à le développer.

2.              Choisir les contenus : les parents devraient choisir avec l’enfant ce qu’il va faire sur l’écran et l’accompagner dans son expérience, surtout au début.

3.              Alterner les activités numériques avec des activités non numériques. Il est bon d’avoir une liste déjà toute faite de ces dernières pour mieux anticiper les transitions.

4.              Communiquer ouvertement en parlant des risques, mais aussi en s’intéressant à ce que l’enfant fait sur l’écran, en partageant ses découvertes. Une attitude curieuse et bienveillante sera plus bénéfique que des jugements ou des interdictions.

Que peuvent mettre en place les parents?

Comme je l’ai dit plus haut, créer ensemble une charte familiale permet non seulement de faire connaître aux enfants les limites mais ouvre aussi sur une discussion familiale de ce qui est important pour chacun.e et de trouver des accords ensemble. Les parents font aussi partie de cette charte et respectent ce qui a été décidé les concernant.

Une autre manière de garder l’équilibre est de proposer à chaque membre de la famille de mettre son écran dans un « sac de couchage » 1h30 avant d’aller au lit. Si tout le monde joue le jeu, on montre vraiment l’exemple et on évite que les enfants dorment avec leur téléphone.

Finalement, il est toujours bon pour la connexion familiale de s’octroyer des moments de « détox digitale ». Que ce soit une soirée, une journée ou un week-end sans écran, les bénéfices physiques, émotionnels et relationnels sont innombrables.

Quel est le programme que tu as mis en place?

Je propose un programme de coaching familial qui porte essentiellement sur l’équilibre entre vie de famille et vie digitale afin de prévenir la consommation numérique excessive chez les pré-adolescents.

Ce nouveau programme s’appelle « Se connecter autrement » et se fait soit en ligne soit en présence, en individuel ou en groupe sur 4 sessions.

Entre chaque séance, il y a des activités quotidiennes pour renforcer la connexion familiale, je fournis des outils concrets pour que les écrans ne soient plus source de conflits et j’accompagne les enfants à mieux gérer leurs émotions et exprimer leurs besoins avec des jeux et de la créativité.

Comment peuvent te contacter les parents?

Les parents peuvent trouver de plus amples informations sur mon site internet : www.seedsofjoy.ch , me contacter par email : info@seedsofjoy.ch ou par téléphone : +41 77 452 58 95.

Et si l enfant / l ado est trop addict , comment faire, qui contacter?

Dans le cas où l’utilisation numérique est devenue excessive et que les signes mentionnés ci-dessus sont présents, j’encourage vraiment les parents à demander de l’aide thérapeutique. Il y a par exemple Niels Weber, psychologue-psychothérapeute FSP, spécialiste en hyperconnectivité, qui a un cabinet privé à Lausanne.

Et pour les parents? un programme aussi est disponible?

Avec le programme de coaching « se connecter autrement » toute la famille en bénéficie.

Les parents ont aussi l’occasion de réfléchir sur leur utilisation, d’appliquer des clefs d’éducation au numérique, de se fixer des buts pour retrouver un équilibre et d’approfondir leur connexion à soi et aux autres.

Rappelons que ce que les enfants retiennent le plus ce ne sont pas nos mots mais nos actes.

Voilà pourquoi il me semble essentiel que les parents soient impliqués dans ce programme pour qu’ils puissent eux aussi changer et montrer l’exemple.

Merci Aurélie pour tes précieux conseils

Retrouvez plus d‘informations , email : info@seedsofjoy.ch ou par téléphone : +41 77 452 58 95.

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