Bonjour Anne-Laure

Je te remercie de nous accorder ton précieux temps. Présente toi en quelques lignes auprès de nos lecteurs.

Avec grand plaisir !
Je suis infirmière de formation, amoureuse de la vie et des voyages. Le soutien à autrui a toujours été présent en moi et je suis heureuse d’avoir pu garder ce fil rouge pour mon travail aujourd’hui. J’ai travaillé pendant 5ans dans un Foyer de réhabilitation psychiatrique, où j’animais des modules, j’accompagnais les clients avec des outils de la thérapie cognitivo-comportementale. Cette expérience m’a amenée à renforcer chaque jour ma sensibilité quant à l’impact de notre lien à l’alimentation/ à notre corps, sur notre bien-être.

En 2019, je suis devenue maman d’un petit garçon, et c’est alors que j’ai quitté mon travail au foyer, que j’ai gardé un pied dans le salariat, dans la recherche en santé mentale, mais surtout que j’ai débuté Harmonie Nutrition.

Par cette magnifique aventure dans l’entreprenariat, j’accompagne

  1. autant (principalement) des femmes (et aussi des hommes) à retrouver sérénité et plaisir de manger (sans culpabilité, ni restriction) et se reconnecter à son corps et ses besoins. Les accompagnements ont un impact direct sur la confiance en soi et l’affirmation de soi des personnes que j’accompagne.
  2. Les parents, qui se questionnent quant aux comportements alimentaires de leur enfant, afin de savoir comment se positionner face à ces derniers. Quant à table il ne termine pas son assiette comment réagir ? Quand il mange des bonbons en cachette que faire ? Quand tous le monde dit qu’il devrait réduire ses portions car il mange trop, ou au contraire qu’il ne mange pas assez… J’aide les parents à trouver une attitude aidant leur enfant à développer un lien sain à l’alimentation et à leur corps.

Tu es la spécialiste de l’alimentation sereine auprès des enfants et des parents. Devenue maman en 2019, tu comprends les enjeux de la nourriture. Alors en tant que parent, je te pose les questions suivantes car j’ai été moi-même confronté à une petite mangeuse et nous avons angoissé énormément jusqu’à ce que nous rencontrions les bons professionnels.

Que faire, en tant que parent, face aux comportements alimentaires de son enfant ?

Par exemple si il mange trop?

Répondre de manière générale à cette question est à prendre avec des pincettes car tout dépend de l’âge de l’enfant. En effet, un bébé se nourrira instinctivement en fonction de sa faim, et si on parle d’un adolescent il y a beaucoup plus d’enjeux qui rentrent en compte derrière l’acte de manger.

Mais de manière générale, je dirai que pour un enfant en bas âge, il est important de respecter sa faim. S’il est en bonne santé, qu’il se développe bien, que le pédiatre n’a pas émis de craintes particulières, faites confiance à la faim de votre enfant. Et je vous invite à ouvrir le dialogue à ce sujet. Déjà tout petit, vous pouvez lui apprendre, par le biais du langage des signes, à vous dire quand il a faim. Puis, plus il grandit, plus vous pouvez lui demander s’il a faim ou envie de manger, dans quelle partie du corps cela se manifeste-t-il etc…

L’important pour moi en tant que parents, c’est surtout d’aider son enfant à poursuivre son écoute des signaux de faim (ce qu’il fait depuis sa naissance) et de le renforcer dans ce sens.

Si il ne finit pas son assiette ?

Alors il ne finit pas son assiette. Lui sait son niveau de faim, lui seul est conscient de ses signaux de faim. Ca c’est vraiment le job des enfants de s’écouter et s’ils n’ont plus faim alors il s’arrête de manger et ne finit pas son assiette, c’est génial.

Combien de personne, adulte, j’accompagne car ils sont complétement déconnectés de leurs signaux de faim, car durant toutes les enfances ont les a forcé à finir leur assiette coûte que coûte (et donc cela revient à dire : Ne t’écoute pas, si tu n’as plus faim ce n’est pas grave, dépasse ce que ton corps te dit et fini)

Si il ne souhaite pas de légumes avec nous parents, mais les accepte à la cantine ? chez la nourrice ?

C’est génial s’il en mange avec la nourrice ou à la cantine.

L’enjeu de la nourriture avec nous, parents, est réel. Si on a trop d’attente vis-à-vis de l’alimentation de notre enfant, au moment où il sera en mesure de « jouer » avec ça, il sera capable de ne pas suivre « nos règles » s’il veut nous énerver. Plus il voit que ça fonctionne, plus cela risque d’être un levier d’action pour nous mettre en colère.

Mon conseil est de continuer à cuisiner des légumes, lui montrer que vous en mangez (très important d’être un modèle sinon c’est casis peine perdue) et que vous appréciez (sinon il va le ressentir bien évidemment), continuer à lui en mettre dans son assiette et s’il n’en mange pas et que vous savez qu’il en mange ailleurs, lâchez prise et regarder l’effet que cela a sur lui. Des fois, rien que le fait de lâcher prise, comme pour beaucoup de chose dans l’éducation, rends le comportement moins attrayants et s’il aime ces légumes, il finira par les manger, dans la plupart des cas, car ce n’est plus un « levier » pour vous énerver. En d’autres mots ça ne marche plus, ce n’est plus drôle.

Mais là encore, toute est une question d’âge. C’est pour ça qu’il est important de prendre ne serait-ce qu’une séance avec un professionnel si un comportement vous inquiète, vous questionne, car le conseil pourra être personnalisé à l’âge de votre enfant. Encore une fois ici, je donne les grandes lignes mais il y a pleins de scénarios possible : il ne mange pas d’un légume en particulier par inconfort digestif, ou encore pour un tout petit, ça pourrait faire partie des symptômes de la néophobie alimentaire etc…

Que faire s’il réclame trop de bonbons ?

Ouvrir le dialogue, ne pas être dans le non catégorique directement, cela créera frustration et lorsqu’il y aura accès il risque d’en manger encore plus, ou d’en manger en cachette. Tout petit, par exemple à l’âge de mon fils (présentement 2ans tout pile), c’est à nous en tant que parents de lui donner ce que l’on veut qu’il mange. Et lorsqu’on est invité, de « cadrer » notre entourage, tout en acceptant que notre enfant goûte même les bonbons s’il voit quelqu’un en manger et qu’il en veut (en faisant attention au risque d’étouffement bien entendu). Afin de ne pas créer d’aliment tabou car c’est souvent ça, à l’âge adulte, qui est lourd à vivre pour les personnes que j’accompagne : classer les aliments en tant que « bien » ou « mal » et donc « échec » ou « réussite » si j’en mange ou n’en mange pas… c’est lourd à vivre…

Donc 1) ne pas en faire un aliment tabou 2) ouvrir le dialogue autour de comment ça se fait qu’il désire en manger en de grande quantité 3) discuter ensemble, quand il est un peu plus grand, sur les conséquences que lui observe après une grande quantité de bonbons et l’informer sur les conséquences d’un « trop de bonbons » = donner de l’information n’est pas réprimander et priver c’est important.

Merci Anne-Laure pour ses précieux conseils !

Pour suivre ton actualité et te contacter, comment fait-on ?

Vous pouvez directement me contacter par mail à info@harmonienutrition.ch ou m’envoyer un whatsapp au 076/261.40.47

Ou sinon me suivre sur instagram ou encore aller faire un tour sur mon site internet

Plus d’informations aussi sur le site

Retrouvez aussi nos autres rencontres

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *